L’Institut des hautes études cinématographiques : création d’une école nationale de cinéma
L’idée de créer des centres de formations pour accompagner les différents acteurs du cinéma apparaît rapidement au début du XXe siècle. Avant l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) existent trois structures pensées comme un tout : le Centre artistique et technique des jeunes du cinéma (CATJC), le Centre de formation du comédien d’écran (CFCE) et l’École technique de photographie et de cinématographie (ETCPC).
Marcel L’Herbier fonde en 1943 l’IDHEC destiné à prendre la suite de l’éphémère CFCE. Il constitue historiquement la troisième “grande école” de cinéma au monde. La première promotion est accueillie en 1944 au 6, rue Penthièvre à Paris — avant de déménager en 1974 dans les locaux de l’INA à Bry-sur-Marne. L’Institut est pensé autour de trois axes : la formation artistique et technique, l’expérimentation cinématographique, et la promotion du cinéma. L’IDHEC devient rapidement un lieu de référence pour intégrer les professions du cinéma et de la télévision.
En 1986, l’IDHEC devient l’Institut de l’image et du son (INIS) dans le cadre du projet d’élaboration d’un “Palais de l’image” associant une école de cinéma et la Bibliothèque du film (BiFi). L’INIS est transformé la même année en Fondation européenne des métiers de l’image et du son (Fémis). La nouvelle école est inaugurée en novembre 1986. La disparition officielle de l’IDHEC a lieu en 1988 lorsque son personnel rejoint la Fémis. L’institut aura connu 41 promotions pour 1 439 diplômés (873 français, 566 étrangers).
Enseignement
Jusqu’à mai 1968, l’enseignement à l’IDHEC se déroule en trois ans : une année de classe préparatoire au concours d’entrée au lycée Voltaire, puis deux ans à l’Institut. L’article l’IDHEC 1957 : plongée télévisuelle au cœur d’une école, autour d’un reportage tiré du fonds télévision de l’INA, permet de donner un aperçu des enseignements de l’Institut : cours de découpage, de son, de montage ou encore de mise en scène y sont illustrés.
La fronde des élèves en mai 1968, rejetant des méthodes jugées trop conservatrices, entraîne la fin de l’année de classe préparatoire. La formation a lieu en trois ans, avec une première année commune puis deux ans de spécialisations. Les élèves choisissent alors entre deux sections généralistes (image et montage) tandis que l’enseignement se concentre davantage sur la pratique et la transmission du savoir des professionnels du milieu.
- Crédit photo : Par Mbzt — Travail personnel, CC BY 3.0 [↩]
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mvetter (12 mars 2021). L’Institut des hautes études cinématographiques : création d’une école nationale de cinéma. Guides des sources HPCA. Consulté le 5 novembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/p8ne